Les traditions de Noël

Ah, Noël… Sapins, paquets, lutins, neige et bien évidemment les traditionnelles discussions tous ensemble, rassemblé.e.s autour de la table (ça, c’était pour le monde d’avant). Mais d’où vient le sapin ? Pourquoi le décore-t-on de guirlandes ? Et le gui dans tout cela ? Devenez incollables sur les traditions de Noël.

 

Un sapin pour les gouverner tous

Noël est certes une fête religieuse mais ce n’est pas le cas du sapin, rite païen par excellence ! Bien avant la célébration de Noël, on décorait pour le solstice d’hiver un arbre, associé à la vie éternelle et au renouveau.

Il a ensuite été assimilé par le christianisme : on retrouve la première référence à un sapin de Noël dans un village d’Alsace en 1521. Les décorations n’étaient au départ que des pommes, confiseries et petits gâteaux… C’est au 17e et 18e siècle que les premiers sapins illuminés font leur apparition. Des coquilles de noix étaient alors remplies d’huile sur lesquelles on disposait des mèches, comme des bougies !

 

 

Boules ou toiles d’araignée ?

Au départ décoré de fruits de saison, le sapin de Noël se vit parer de pommes rouges pour devenir l’arbre du paradis. En 1847, à Lauscha au centre de l’Allemagne, un souffleur de verre décida d’imiter les pommes en créant des boules de verre. La coutume finit par se répandre à travers le monde.

Mais en Ukraine, la tradition veut que les guirlandes accrochées aux branches soient en réalité… des toiles d’araignées ! Pas d’inquiétude : point de mygale cachée derrière les épines, l’objectif est juste de porter chance. La légende raconte qu’une pauvre femme, ne pouvant s’offrir de guirlandes, se réveilla un matin et découvrit l’arbre couvert de toiles d’araignées, ces dernières brillant magnifiquement dans la lumière du soleil. Encore aujourd’hui, en Pologne ou en Allemagne, trouver une araignée ou une toile d’araignée dans un sapin à Noël porte chance.

 

Le baiser sous le gui

Sacrée tata Claudine qui insiste encore pour vous embrasser sous le gui… Peut-être réussirez-vous à tempérer son affection en lui narrant l’origine de la tradition ? Le gui symbolise la fertilité et est même considéré comme une plante aphrodisiaque pour certains. S’embrasser sous le gui relève donc du romantisme le plus pur !

Mais si le baiser de tata Claudine ne vous embarrasse pas, vous pouvez aussi lui conter la mythologie nordique : une flèche conçue en gui tua Bladur, Dieu de la vérité et de la lumière. En pleurant sur les baies, sa mère le ramène à la vie et dans sa joie, elle bénit le gui et lui promet un baiser dès que quiconque passera sous lui (sacré Bladur, il ne pouvait pas faire attention ?).

 

 

Le Calendrier de l’Avent

Un peu d’histoire : l’Avent est la période précédant Noël, elle dure 4 semaines et débute le quatrième dimanche avant Noël. Au départ, le jeûne était prescrit pendant l’Avent et aujourd’hui, raclette et chocolat sont nos rituels avant de célébrer le Réveillon (nous avons donc gagné au change).

Au 19e siècle, en Allemagne, des images religieuses étaient distribuées aux enfants pour les aider à patienter jusqu’au 25 décembre. C’est au 20e siècle qu’un éditeur commercialise un calendrier avec de simples dessins colorés sur un support de carton. Quelques années plus tard, on rajoute les petites portes et les fenêtres à ouvrir, on échange les images par des chocolats… Et le tour est joué. Aujourd’hui, bière, thé, fromages, et bien évidemment chocolats peuvent rythmer nos jours avant Noël.