Pic de pollution : nos conseils pour les usagers de Vélib’ !

L’été est là, le pic de pollution aussi malheureusement ! Pour réduire les émissions de particules nocives, des mesures d’urgence sont mises en place comme la gratuité de Vélib’ ce jeudi 2 et vendredi 3 juillet. En tant qu’usagers Vélib’, découvrez les recommandations à suivre.

A vélo, l’exposition à la pollution est moindre !

D’après le Professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpétrière, vous êtes moins exposés à la pollution à vélo qu’en voiture, bus ou métro car vous échappez à l’effet bocal des habitacles fermés ! C’est pour cette raison qu’il faut encourager le plus grand nombre à laisser la voiture ou le scooter au garage pour privilégier Vélib’, les transports en commun ou électriques.

Autre étude, celle de l’Oramip (Observatoire Régional de l’air en Midi-Pyrénées) réalisée en 2008 à Toulouse qui a comparé l’exposition aux pollutions selon les différents modes de transport et dont le tableau ci-dessous résume les résultats :

Recommandations pour les abonnés Vélib’

Évitez les grands axes de circulation et privilégiez les quartiers zone 30 ou encore les pistes cyclables éloignées de la circulation automobile. Vous pouvez ainsi réduire votre exposition directe à la pollution en empruntant les itinéraires passant par les petites rues de Paris. On oublie les pointes de vitesse à vélo et on roule calmement pour ne pas augmenter votre rythme respiratoire.

Les personnes sensibles ayant des difficultés respiratoires sont invitées à réduire leurs activités physiques et à prendre les transports en commun pour ne pas s’essouffler.

Les dispositifs mis en place à Paris pour réduire le phénomène

Pour favoriser les déplacements en transports en commun, le stationnement résidentiel dans Paris est gratuit. Pour se déplacer autrement, Vélib’ et Autolib’ propose un accès gratuit au service (plus de détails ici pour Vélib’). Les déplacements des agents de la Ville en voitures et deux-roues motorisés sont suspendus : 532 véhicules et 371 roues-motorisés municipaux sont immobilisés pendant toute la durée des épisodes de pollution. Seul les circulations des voitures hybrides et de celles liées à la santé et à la sécurité sont autorisées.

Pourquoi un pic de pollution ?

Quand la concentration de particules (poussières en suspension dans l’air émises par la combustion des carburants, le chauffage…) atteint 50 microgramme/m2 en moyenne sur 24 heures, le seuil d’information est levé car on considère qu’une exposition présente un risque pour les personnes fragiles (bébés, personnes âgées, malades). La procédure d’alerte est déclenchée à partir de 80 microgrammes/m3 car il y a un risque pour toute la population. En hiver, le recours accru au chauffage et les conditions météorologique sont défavorables à la dispersion des polluants (comme le temps anticyclonique actuel). Elles sont également favorisées par un phénomène d’ “inversion de température”. En situation normale, la température de l’air diminue avec l’altitude et l’air chaud contenant les polluants s’élève naturellement. En situation d’inversion de température, avec le sol qui se refroidit notamment pendant la nuit en hiver, les polluants se trouvent piégés par un “couvercle” d’air chaud.

Rappelons que c’est grâce à vous et à votre usage de Vélib’, des transports en commun et autres modes de déplacement doux que la pollution baisse d’année en année dans Paris. On compte sur vous pour convaincre votre entourage d’utiliser plus régulièrement Vélib’, Autolib’ et les transports en commun, merci !