[Paris à Vélib’, le guide] Itinéraire 3 : du Paris luxe au Paris Bohème

>Après la tempête… la canicule. J’enfile un K-way au dessus de mon t-shirt par précaution. Finalement il ne servira à rien, la chaleur monte à grande vitesse et les gouttes de pluies restantes sèchent. Heureusement pour moi, le parcours qui m’attend sera paré d’arbres et d’ombre !

J’enfourche mon Vélib’ sur la place la plus étoilée de la capitale, dominée par un monument construit en 1836 pour célébrer la gloire de la grande armée de Napoléon. 50m de hauteur et 45m de large, je vous laisse deviner quel édifice marque le début de cette nouvelle aventure.

Je prends l’une des 12 avenues convergentes de la place qui m’offre une piste pavée et en descente. Attention à bien vérifier vos freins car on descend en roue libre jusqu’à notre deuxième place. J’ai le temps d’y admirer l’un des fameux “édicules” d’accès au métro construits par l’architecte Hector Guimard de style Art Nouveau.

L’itinéraire se poursuit sur un boulevard chargé de nombreux bâtiments remarquables et de lieux historiques. Je découvre à ma première droite une cathédrale insolite avec quelque chose de Russe. Le long des arbres, des immeubles luxueux, des hôtels particuliers et même l’ambassade de Lituanie se dressent devant moi. Pour mon plus grand bonheur, la piste cyclable qui se situait aux côtés des automobilistes, se sépare pour devenir une promenade à elle-seule.

Pour récupérer, une petite pause s’impose devant les grilles d’un parc féérique où les promeneurs font leur pause déjeuner. Ce jardin appartenait d’abord au Duc de Chartres avant de revenir aux mains de la ville de Paris en 1860. Claude Monet, Georges Braque et bien d’autres artistes s’en inspirent pour réaliser des œuvres célèbres.

D’ailleurs, la plupart des voies qui entourent le parc portent des noms de grands peintres : Vélasquez, avenue Ruysdaël, avenue Van-Dyck, rue Rembrandt, rue Murillo… Lieu d’inspiration, ce n’est pas pour rien que de nombreux musées se situent aux abords de cet itinéraire.

Plus loin, les rues prestigieuses se métamorphosent. L’esprit bohème est de plus en plus présent. Les pistes cyclables sont maintenant en terre-plein central et à l’ombre des arbres, ce qui me permet d’admirer tout ce qui m’entoure, sans craindre les voitures. Je découvre un bâtiment prestigieux qui se trouve être un lycée réputé. Quelques mètres plus loin, j’admire ce joli “temple” protestant.

La troisième place de la balade, point névralgique de la ville, fait son entrée et je suis accueillie par la statue d’un Maréchal d’Empire et duc de Conegliano. Cette place lie les quartiers chics et les quartiers bohèmes et populaires. Après un effort sur mes gambettes, je remonte la rue pour découvrir une pomme géante en inox réalisé par l’artiste Frank Scurti.

Au milieu des arbres et des commerces coquins qui meublent ce quartier du désire, j’aperçois le cabaret rouge et symbole phare de Paris.

J’approche le point d’arrivée de la balade ! La dernière place du périple est truffée de touristes, si bien qu’il est difficile de se frayer un chemin. Ce n’est pas un hasard puisque c’est en haut de cette place que se trouve le clou du spectacle. Les plus courageux pourront tenter de pédaler jusqu’en haut de la butte, sachant qu’il n’y a pas de stations. Les autres pourront monter les 222 marches de l’escalier à pied. Dans les deux cas, de belles surprises vous attendent. A vous de choisir !

Envie de profiter pleinement de cette balade en vivant bons moments parisiens à partager ?