Redécouvrir Miss.Tic à Paris

Le 22 mai dernier, une des graffeuses les plus célèbres de la capitale, Miss.Tic, nous quittait…  L’occasion de redécouvrir 5 de ses œuvres les plus emblématiques disséminées dans la capitale : et, en bonus, nous vous glissons 5 anecdotes sur cette artiste révolutionnaire !

 

Une enfant de Montmartre

Née Radhia Novat en 1956 à Montmartre, l’enfance de Miss.Tic est marquée par le deuil : son frère, sa grand-mère et sa mère décèdent dans un accident de voiture alors qu’elle n’est âgée que de dix ans. Elle aura la vie sauve, mais gardera de cet événement la main gauche atrophiée. A ses seize ans, son père disparaît, foudroyé par une crise cardiaque.

 

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J’y file ! : 2 rue Androuet, 75018 Paris. Station n°18004 – Place des Abbesses

Le tuyau Vélib’ : n’hésitez pas à vous promener entre Jules Joffrin et Porte de Clignancourt. L’artiste y a réalisé beaucoup d’illustrations en 2017.

 

Première œuvre dans le 14e arrondissement

Après s’être installée aux Etats-Unis quelques années, elle revient en France en 1985 et commence à peindre sur les murs de la capitale, munie d’une bombe aérosol et de pochoirs. Sa première œuvre est réalisée dans le 14e : il s’agit d’une jeune fille accompagnée des vers  “J’enfile l’art mur pour bombarder des mots cœurs.”

 

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J’y file ! : 18 avenue René Coty, 75014 Paris. Station n°14009 Tombe Issoire – René Coty

Le tuyau Vélib’ : baladez-vous entre la très animée rue Daguerre et la station de métro Pernety… Et ouvrez bien grand les yeux !

 

Escapade dans le 11e arrondissement

Et pourquoi Miss.Tic ? Ce pseudonyme est inspiré de Miss Tick, la petite sorcière tentant de voler à Picsou son sou fétiche. Au début de sa carrière, la majorité des street artists étaient des hommes : ce pseudonyme indiquait aux passants qu’elle était une femme… Tout en évoquant le mot mystique dont la signification et l’imaginaire lui étaient chers.

 

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J’y file ! : 42, rue de Montreuil, 75011 Paris. Station n°11115 Montreuil – Gonnet

Le tuyau Vélib’ : remontez la rue de Charonne où d’autres pochoirs ont été réalisés.

 

Le Quartier latin comme terrain de jeux

Mais Miss.Tic ne fait malheureusement pas toujours l’unanimité : en 1997, le propriétaire d’un immeuble porte plainte pour détérioration de bien après qu’elle a été surprise en train de le tagger. Choquée par cette mésaventure, elle demande ensuite systématiquement la permission aux propriétaires ou aux services municipaux, avant de peindre ses illustrations. Les 5e, 13e et 20e arrondissements font partie des quartiers où elle obtient carte blanche, pardon, mur blanc pour graffer à son aise.

 

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J’y file ! : 69 rue Buffon, 75005 Paris. Station n°5028 – Censier – Jardin des Plantes

Le tuyau Vélib’ : Miss.Tic ayant adoré les 5e et 6e arrondissements, remontez la rue des Écoles et la rue des Grands-Augustins pour n’en citer que deux…

 

Un refuge : la Butte aux Cailles

La rue est certes un lieu d’expression où Miss.Tic mêle poésie et dessin… Mais elle s’avère aussi avoir été le terrain d’une revanche : à un ancien amoureux qui lui avait dit qu’il ne pouvait plus la voir en peinture, Miss.Tic répond en graffant, il la verra désormais sur tous les murs de la capitale !

 

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J’y file ! : rue de la Butte aux Cailles, 75013 Paris. Station n°13022 – Butte aux Cailles – Espérance

Le tuyau Vélib’ : tout le quartier de la Butte aux Cailles recèle de pochoirs mais filez vers Tolbiac, rue Ernest et Henri Rousselle par exemple !

Et si cette excursion vous a donné envie de voir un peu plus de street-art, direction Vitry-sur-Seine, à Vélib’ évidemment.