Paris 2024 : l’histoire du cyclisme pour les nuls

C’est l’une des disciplines les plus attendues de cet été : si le cyclisme est l’un des sports les plus populaires chez nous, c’est parce que son histoire est profondément ancrée dans l’Hexagone. Et pour cause, créée en 1867, la première entreprise à fabriquer des vélos à l’échelle industrielle s’appelle “la Compagnie parisienne des vélocipèdes”. C’est le début de la démocratisation du vélo, qui peu à peu, commence à être reconnu comme un véritable sport. Historique.

Aux Origines du vélo

“Grand-bi” © RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne) /
René-Gabriel Ojéda

Qu’il est loin, le temps de la draisienne qu’il faut faire avancer en poussant avec les pieds dans les jardins du Palais Royal ! Cet ancêtre du vélo est inventé par le baron allemand Karl Von Drais en 1816, et il faut ensuite attendre presque cinq décennies pour voir apparaître les premières pédales. C’est à ce moment, dans les années 1860 donc, que naît la Compagnie parisienne, créée par le carrossier Pierre Michaux et son fils Ernest, qui lance réellement le succès populaire de la bicyclette. Clubs, journaux spécialisés, compétitions sportives… La bourgeoisie et les milieux aisés se prennent de passion pour cette invention moderne et les affiches publicitaires placardées sur les murs vantent les bienfaits du tourisme à vélo.

En Europe, mais aussi aux Etats-Unis, la machine se développe et le très célèbre grand-bi fait son apparition dans les années 1870 — mais si, vous savez, ce haut vélo à la roue avant bien plus grande que la roue arrière ! Un design qui, s’il fait sourire aujourd’hui, a pour but à l’époque d’aller beaucoup plus vite avec un seul coup de pédale, mais rend la conduite particulièrement dangereuse…

Des premiers clubs… aux Jeux Olympiques

Tout s’accélère. Au début des années 1880, les premiers clubs cyclistes sont fondés à Paris, Toulouse et Rouen, les roues reprennent des tailles équivalentes, une chaîne est installée par sécurité. Michelin invente le pneu démontable et l’Union vélocipédique de France est créée à Paris. On assiste à un véritable engouement pour la bicyclette et la fin du siècle voit apparaître une industrie du vélo (on en compte plus d’1,5 millions en France) qui fait même son entrée chez les militaires. Le cyclisme est né : en 1896, il devient sport olympique avec six épreuves cyclistes au programme des JO d’Athènes. Le Tour de France suit de près, puisqu’il est créé en 1903 — sa première édition, remportée par Maurice Garin, compte six étapes pour un parcours total de 2428 km.

© Michael Steele sur le site Olympics.com

Épreuves sur route, courses à étapes, sur piste ou sur circuit, contre-la-montre… Les compétitions de cyclisme en France sont aujourd’hui encore parmi les plus prestigieuses et les plus appréciées des sportifs dans le monde. Avec le Tour de France, certes, qui comprend désormais 21 étapes à parcourir en 23 jours pour une distance de 3 500 km, mais aussi le Paris-Roubaix (280 km), reconnue comme l’une des courses les plus difficiles, ou la plus récente compétition de Paris-Tours (342 km). Les cyclistes français, eux aussi, ont marqué l’histoire : depuis Bernard Hinault, Jacques Anquetil, Louison Bobet, Laurent Fignon, André Leducq, Antonin Magne et Lucien Petit-Breton qui ont chacun remporté plusieurs tours au cours de leur carrière, jusqu’aux talents d’aujourd’hui comme Julian Alaphilippe, Bryan Coquard ou Arnaud Démare. En route pour la médaille cet été ?