Grâce aux 24h Vélib’ et à votre énergie, l’Association Petits Princes a récolté plus de 20 000 euros pour réaliser les rêves d’enfants et adolescents malades. Je suis partie à la rencontre de Matthieu, directeur de la communication, et de Liliane, bénévole depuis 2 ans, qui nous raconte sa vie passionnante de bénévole rêve.
C’est quoi être « bénévole rêve » ?
Liliane : Ca signifie qu’on accompagne un petit prince ou une petite princesse et sa famille, de l’arrivée de son dossier jusqu’à la réalisation de son rêve. Ca prend souvent plusieurs mois, il faut que toutes les procédures que nous mettons en place soient enregistrées à l’Association, il faut faire connaissance avec l’enfant, nouer des relations en amont, le questionner sur son rêve, sa passion. Et quand on a l’accord du médecin et de notre tutrice, on commence à chercher quel sera le meilleur moyen de réaliser ce rêve. Tout ça demande beaucoup de préparation. C’est le fruit de notre recherche personnelle mais aussi les partenaires avec lesquels on travaille.
Comment les bénévoles sont-ils pris en charge ?
Matthieu : Un même enfant va réaliser plusieurs rêves en fonction de ses traitements, on établit un véritable suivi avec les enfants. C’est pour ça que les bénévoles qui nous rejoignent sont extrêmement formés et encadrés. Il y a plein de protections à avoir. Liliane, qui arrive à l’Association, a un cœur énorme, elle a envie de donner et d’aider les enfants. C’est à nous de les protéger au maximum, car l’affect est tellement présent qu’il ne faut pas se laisser submerger par les émotions. C’est pourquoi les démarches sont toujours faites depuis l’Association.
Combien y a-t-il de bénévoles ?
Liliane : Au total on est plus de 70 bénévoles dont une cinquantaine à l’équipe des rêves. En deux ans et demi je dois avoir eu entre 25 et 30 dossiers, car une fois que le rêve est terminé, ce n’est pas fini pour nous, on entretient le contact.
Et si un enfant a un nouveau rêve ?
Liliane : C’est son état physique qui prime mais aussi son état psychologique. J’ai par exemple une jeune fille de 19 ans qui ne va pas bien du tout et qui refuse tous ses traitements. Pour l’aider à aller mieux, on va remettre un rêve en place, pour lui redonner un peu la pêche. Mais c’est vrai qu’on dit toujours aux familles “nous on préfère n’en faire qu’un avec vous”, car ça veut dire que l’enfant va bien. Chaque cas est particulier.
Quels sont les critères pour qu’un enfant puisse réaliser son rêve ?
Matthieu : Ils doivent être atteints de maladies graves type leucémies, cancers, qu’ils soient âgés de 3 à 18 ans, et qu’ils puissent exprimer leur rêve. Et dans la majorité des cas, que la fratrie et que les parents soient présents lors du rêve. On ne se rend pas toujours compte de ce qu’engendre la maladie pour une famille. On a des familles extrêmement isolées, qui parfois se séparent. Nous, on a ce rôle de rester toujours positifs.
Accompagnez-vous les enfants le jour du rêve ?
Liliane : Oui, on vit le rêve avec l’enfant parce qu’on l’a initié, on a partagé plein de choses. Au delà des responsabilités, on a envie de partager ce moment avec eux et eux aussi.
Un rêve en cours, un rêve simple, un rêve fou ?
Liliane : On a un petit prince qui veut vivre une journée dans un château fort. Il veut rencontrer le roi et sa reine, ses chevaliers, un trésor dans la tour. Un de nos partenaires va nous monter ce beau rêve. On essaye toujours d’être au plus près de la demande de l’enfant. Le travail de la bénévole est aussi d’identifier le rêve le plus important pour l’enfant. Il y a parfois des rêves très simples, comme ce petit prince de 3 ans et demi, qui voulait conduire un camion poubelle. On a des rêves incroyables comme cette petite qui voulait fabriquer des habits pour chiens. Et parfois, on a des rêves fous, qui demandent beaucoup d’organisation, comme ce petit qu’on a emmené aux JO !
Si vous avez envie de rejoindre l’équipe des bénévoles ou de faire un don, rendez-vous sur notre site http://www.petitsprinces.com