L’industrie du cyclisme emploie aujourd’hui plus de personnes que le secteur des mines et carrières, et presque deux fois plus que dans l’industrie de l’acier. C’est ce que révèle la première étude menée sur l’économie florissante du vélo, dont The Guardian nous dévoile quelques secrets !
Quelques 655 000 personnes travaillent en Europe dans l’économie du vélo – comprenant la production, le tourisme, le commerce de détail, le vélo en libre-service, les infrastructures et services – contre 615 000 personnes dans les mines et carrières, et seulement 350 000 travailleurs directement employés dans le secteur de l’acier.
Le vélo : bon pour la santé, l’environnement et l’emploi !
Kevin Mayne, directeur du développement à la Fédération Européenne des Cyclistes (l’ECF) et commanditaire de l’étude, explique qu’il y a là un message très clair pour les gouvernements et autorités locales : “vous savez déjà que l’investissement dans le vélo est justifié dans le domaine du transport, du changement climatique, et de la santé. Maintenant, nous pouvons montrer que chaque piste cyclable construite et chaque nouveau cycliste contribue à la croissance de l’emploi. Investir dans les politiques de développement du vélo fournit un meilleur rendement économique que dans tous les autres transports.”
Cette étude dévoile que le vélo a une influence plus forte sur l’emploi que tout autre transport. La croissance de l’économie du vélo représente un potentiel plus élevé en création d’emplois que dans l’industrie automobile par exemple, qui emploie trois fois moins de personnes par million d’euros de chiffre d’affaires.
Par ailleurs, selon l’ECF qui souhaite que 10% du budget européen des transports soit consacré au vélo, les nouvelles innovations telles que les e-vélos, les campagnes de sécurité routière, et les projets d’infrastructure, pourraient booster l’économie du vélo.
En outre, les emplois dans le domaine du vélo sont géographiquement plus stables que les autres secteurs, et offrent un marché du travail plus inclusif et facilement accessible pour les travailleurs peu qualifiés.
L’étude révèle aussi quelques avantages insoupçonnés pour les entreprises locales. Faire du vélo contribuerait plus à l’économie locale que l’utilisation d’autres modes de transport, car les cyclistes se déplace plus vers les boutiques, restaurants ou cafés de proximité.
Et bonne nouvelle, si la part des vélos dans l’économie du transport doublait, les emplois pourraient atteindre plus d’un million d’ici 2020 !
L’exemple Parisien
Le cas se vérifie dans notre ville. Aujourd’hui le Conseil de Paris a adopté le plan d’investissement de la ville. Au total, plus de 100 millions d’euros vont être investis dans les 6 prochaines années pour développer la pratique du vélo : ce sont autant de contrats et d’emplois assurés pour les sociétés de travaux publics qui vont permettre à Paris de doubler le nombre de kilomètres de pistes cyclables.
Autre mesure qui porte ses fruits : la subvention de la Mairie de Paris pour l’achat de vélo à assistance électrique aide les boutiques parisiennes à convaincre les Parisiens d’acheter ces vélos.
Enfin, grâce à Vélib’, près de 400 emplois ont été créé à Paris et dans la petite couronne afin de vous assurer le meilleur service au quotidien. Donc quand vous pédalez, vous rouler aussi pour l’emploi !