Vous hésitez à rouler la nuit par peur de faire fausse route ou de vous faire surprendre par les dos d’âne ? C’est normal, beaucoup de cyclistes préfèrent laisser leur deux-roues sur la béquille lorsque le soleil se couche. Pourtant, la nuit n’a pas à être votre ennemie.
Avec les bons équipements et les bons réflexes, vous pouvez même prendre goût à vos balades nocturnes (et éviter les attentes interminables aux bornes de taxi ou aux arrêts de Noctilien).
Alors on allume sa lampe frontale, et on suit le guide !
La nuit, un cycliste bien équipé en vaut deux
C’est bien connu : la nuit, tous les cyclistes sont gris. Donc logiquement, pour être en sécurité, il faut être le plus visible possible. A deux-roues, cela passe par deux choses : les lumières dont vous allez équiper votre vélo et les habits de lumière que vous allez porter !
Quels éclairages pour rouler la nuit ?
En Île-de-France, comme partout en France, les feux de vélo sont obligatoires. Alors avant de prendre la route, on se fait un petit check-up rapide.
1. Phare avant : ✅
Une LED blanche de minimum 300 lumens : ce n’est pas Versailles, mais on veut voir où on met les roues.
2. Feu arrière✅
Une lumière rouge entre 50 et 100 lumens, pour que l’on vous repère avant de freiner dans l’urgence. Le mode fixe ou clignotant est possible : le clignotement attire davantage l’attention, surtout dans des environnements urbains très éclairés.
3. Batterie pleine : ✅
Avant de filer, vérifiez que vos éclairages soient chargés à bloc. Et pour éviter les mauvaises surprises, vous pouvez aussi prévoir une lampe frontale ou une mini-lumière de secours.
#OutfitOfTheNight : quelle tenue pour briller sur la piste cyclable ?
Vous êtes devant le miroir. Il est bientôt 19h et vous savez que vous rentrerez après le coucher du soleil. Votre première préoccupation, c’est la sécurité (pas de défiler à la Fashion Week). Alors qu’est-ce que l’on met ?
1. Le gilet réfléchissant : pas très seyant, mais immédiatement repérable. On le passe par-dessus n’importe quelle tenue, même un costume ou une robe de soirée.
2. Brassards, gants & couvre-chaussures : les mouvements, c’est ce que les autres voient en premier. Alors on équipe ce qui bouge (bras, mains, pieds). Un simple liseré rétro-réfléchissant vous transformera en boule à facettes.
3. Le layering : On ne le dira jamais assez, mais la nuit, il fait plus froid (même en plein été). Alors on pense à prévoir des couches supplémentaires pour se tenir chaud. Selon la météo, ça peut être un simple coupe-vent, un gros gilet ou des manchons.
Bonus fashion : pensez fluo. Du jaune, de l’orange, du vert… Ce n’est pas le moment d’être discret. Alors on se lâche sur les couleurs pour être inratable sur le catwalk…enfin la piste cyclable !

Les bons comportements à adopter quand on roule pour rentrer de soirée
Maintenant que l’on est équipé, il n’y a plus qu’à enfourcher son vélo et s’enfoncer dans la nuit ? Pas tout à fait ! L’attitude est presque aussi importante que la tenue et les accessoires. Voici les dernières précautions à prendre pour rouler sur ses deux roues (et rentrer dormir sur ses deux oreilles).
L’alcool au guidon : c’est un grand non
En matière d’alcool, les mêmes règles s’appliquent aux cyclistes et aux automobilistes. La limite légale d’alcoolémie est de 0,5 g/L de sang (soit environ deux verres de vin), et 0,2 g/L pour les permis probatoires (qui concernent aussi les jeunes conducteurs de vélo).
Pour être sûr de rester dans les clous, le mieux est donc de carburer au kombucha ou d’avoir toujours un éthylotest sur soi et d’en suivre le verdict. Vous en trouverez facilement en pharmacie et les lieux festifs (bars et boîtes de nuit) ont même l’obligation d’en mettre à la disposition de leurs clients.
Si vous êtes dans le rouge : ne prenez pas le vélo ! En plus d’être interdit par la loi (et de potentiellement vous coûter 135 € d’amende, ce qui fait cher l’afterwork), c’est dangereux.
Le code de conduite à vélo la nuit
Et si on est sobre et qu’on peut reprendre le vélo, comment est-ce que l’on (se) conduit ?
1. On planifie son itinéraire de retour, avec l’application Vélib’, pour privilégier les pistes cyclables bien éclairées et éviter les zones trop peu fréquentées ;
2. On partage son itinéraire et son heure de départ avec ses proches (qui pourront réagir plus vite en cas d’imprévu). Le bon plan : la fonctionnalité Live Tracking de Komoot vous permet de partager votre position actuelle, mise à jour toutes les 20 secondes ;
3. On ajuste sa conduite pour tenir compte de la visibilité réduite. Concrètement, ça veut dire rouler plus doucement, augmenter la distance avec les autres cyclistes et anticiper les obstacles (et éventuellement les animaux qui peuvent surgir d’un fourré si vous avez quitté les grands boulevards) ;
Bien équipé et bien réveillé, le cycliste noctambule peut profiter de la nuit en toute sécurité ! Mais si la soirée s’annonce arrosée, mieux vaut miser sur un Vélib’ à l’aller et rentrer autrement. Votre vélo vous remerciera, vos proches aussi.