Comment bien s’équiper par temps froid à vélo ?

Même si la température n’atteint pas les -15 degrés de décembre 1938 à Paris, faire du vélo l’hiver peut rebuter davantage qu’au printemps ou à l’automne. Continuer à rouler et profiter des jours les plus ensoleillés (mais les plus froids !) est possible avec un bon équipement et un peu de préparation.

 

Jamy, comment ça marche la chaleur corporelle ?

Ce n’est pas bien sorcier, ami.e cycliste… En vélo, même s’il fait -10 degrés au thermomètre, l’effort lorsque vous pédalez induit un réchauffement des muscles. Mais pour que le corps puisse se refroidir, la transpiration rentre en scène.

Comprenons ensuite comment la chaleur du corps humain s’évacue. Dès qu’une partie de notre corps est exposée au froid, nous perdons de la chaleur. Pour éviter que cette évacuation se réalise directement sur notre peau, il faut donc bien se couvrir.

Le challenge ici sera de s’habiller pour se protéger du froid mais en n’empêchant pas la transpiration de sécher pour autant !

 

Privilégier les sous-couches

Le vélo est un sport d’endurance comme la randonnée : nous allons donc piquer à cette pratique sportive une technique ayant fait ses preuves. Le système dit « des 3 couches » ou « système multicouche » permet d’utiliser un nombre limité de vêtements et le tout pour un confort optimal. Cette astuce peut même être utilisée au printemps ou à l’automne, quand la température reste changeante.

Première couche : un sous-vêtement synthétique

En contact direct avec notre peau, la première couche ne doit pas être prise à la légère. Elle permet de garder la peau au sec et d’assurer le transfert de l’humidité, tout en aidant votre peau à « respirer » le mieux possible. Objectif numéro un donc pour cette première couche : éviter l’évaporation de votre transpiration directement sur votre peau. Pour cela, on oublie le coton et on choisit des sous-vêtements techniques synthétiques. Autre option : de la laine mérinos, plus onéreuse mais plus naturelle.

Deuxième couche : une polaire

Il faut maintenant isoler votre corps du froid et retenir la chaleur produite à force de pédaler. Les polaires, faciles à laver et séchant relativement vite, seront vos meilleures alliées. Et même mouillées, elles continueront à vous protéger du froid !

Troisième couche : un coupe-vent

Dernière couche : on choisit un manteau qui nous protègera du vent et de la pluie, tout en évacuant la transpiration loin de notre corps ! Ces dernières années, de nouvelles matières (Gore-Tex, Hy-Vent, H2No…) ont fait leur apparition : respirantes d’un côté et étanches de l’autre. En fonction de la température, on tablera sur un coupe-vent ou un manteau de ski léger.

 

Ne pas oublier les extrémités : bonnet, gants et chaussettes

Car c’est bien par elles que l’on perd le plus de chaleur ! Protégez-vous la tête avec un casque et si la température se fait plus basse, rajoutez un bonnet ou bien un bandeau sur les oreilles. Les mains sont aussi les premières victimes du froid – on choisira plutôt des matières coupe-vent pour ses gants et on évitera la laine. Il ne manque plus que vos pieds : une bonne paire de chaussettes en laine mérinos et le tour est joué.

Plus d’excuses, vous êtes prêt.e.s à vous remettre en selle et affronter la toundra.