Voyage à vélo : la checklist ultime pour s’équiper comme un pro

Dans ma sacoche de vélo, il y a… un sac de couchage pour les nuits à la belle étoile (ou un guide des meilleures chambres d’hôtes sur mon itinéraire), un réchaud pour me préparer des snacks 5 étoiles (ou quelques barres de céréales pour éviter les coups de mou sans sortir la popote).

Vous l’avez compris : s’équiper pour un voyage à vélo, c’est personnel. Tout dépend de votre destination, de sa durée, du climat, de vos compagnons de route (s’il y en a) … et surtout de votre définition du confort. Mais pour vous aider à y voir clair, on a rassemblé une checklist futée et modulable, du vélo lui-même aux vêtements, en passant par les sacoches et la cuisine nomade.

1. Pimper son vélo avant de prendre la route

Avant de filer cheveux au vent sur les routes de campagne, un petit passage par la case « atelier maison » s’impose. Pas besoin de se ruiner dans un vélo flambant neuf : avec quelques ajustements, votre fidèle destrier urbain peut se transformer en monture de baroudeur.

  • La selle : quitte à passer plusieurs heures par jour dessus, autant s’y sentir bien. Trop dure, trop molle, trop large, trop fine… On en a tous connu une qui nous a laissé un souvenir cuisant. Prenez le temps de trouver une selle adaptée à votre morphologie…Votre fessier vous dira merci !
  • Les pneus : un bon pneu, c’est la différence entre une virée paisible et un atelier réparation improvisé tous les deux jours. Optez pour des modèles costauds, qui ne craignent pas les cailloux ni la boue. Le Graal : les pneus larges (au moins 35 mm), avec une bonne protection anti-crevaison et une bande de roulement adaptée à votre terrain.
  • Le guidon : pensez confort ! Un guidon qui offre plusieurs prises (type papillon ou avec cornes) vous permettra de varier les positions et d’éviter les poignets en compote après 6 heures de route.

2. Des sacoches sans fond pour tout emporter

Voyager à vélo, c’est un peu comme jouer à Tetris avec ses affaires… mais sur deux roues. Les sacoches seront vos meilleures alliées pour tout caser sans transformer votre deux-roues en poids lourd difficile à manœuvrer.

Mais avant de parler sacoches, un mot sur le porte-bagages. Il sera votre pilier logistique. Avant/arrière ou les deux, il doit être costaud et compatible avec votre vélo (et vos sacoches). Privilégiez les modèles qui supportent de lourdes charges pour éviter la cata au premier dos d’âne.

Ensuite, vous aurez le choix entre :

  • La sacoche de guidon : elle est parfaite pour les petites affaires qu’on veut garder sous la main (téléphone, en-cas, papiers, appareil photo, etc.). Et cerise sur le guidon : certains modèles se transforment en sac à bandoulière.
  • Les sacoches latérales, aka vos “valises” de cyclotouriste. À l’avant, à l’arrière, ou les deux, le principal c’est qu’elles soient étanches.
  • Le bikepacking : pas de porte-bagages ? Pas de problème ! Vous pouvez emporter le strict nécessaire et le fixer directement au cadre, à la selle ou au guidon de votre vélo. Ultra pratique pour les aventuriers légers et les grimpeurs de cols.
  • La remorque monoroue : idéale pour les familles ou les longs périples. Elle se fait oublier même sur les chemins cabossés.
Crédit : Augusto Lopes

3. Les accessoires indispensables du cyclotourisme

Maintenant que tout est bien ficelé, il est temps de remplir vos sacoches avec des objets utiles, légers et malins (oui, le roman de 800 pages attendra).

Le kit de réparation : votre trousse de secours à deux-roues

Les outils indispensables pour éviter de finir votre voyage à pied :

  • Un multi-outils pour resserrer ce qui grince
  • Une clé à rayons et quelques rayons de rechange
  • Une patte de dérailleur adaptée à votre vélo
  • Une chambre à air, des rustines, une pompe
  • Des câbles de frein en rab, au cas où ça ne freine plus aussi sec

Le couchage, on choisit entre :

  • Une tente autoportante : la valeur sûre, polyvalente, avec auvent pour cuisiner à l’abri
  • Un tarp : ultra léger et compact, pour les minimalistes du bikepacking
  • Un sursac : le cocon discret qui protège des gouttes et des moustiques

Ajoutez un bon sac de couchage, un matelas isolant, une lampe frontale… et vous voilà prêt pour une nuit (presque) sous les étoiles.

Cuisine nomade : chaud devant !
Pour reprendre des forces, on prévoit :

  • Un mini-réchaud, une popote et un couvert multifonction
  • Un savon tout-en-un, une bassine souple et une éponge pour la vaisselle
  • Et pour les gourmets : une bouteille isotherme et du café soluble pour redémarrer sur les chapeaux de roue.
Crédit : Marek Piwnicki

4. La garde-robe multifonction du cyclotouriste

À moins que votre itinéraire ne se limite aux plages naturistes du Cap d’Agde, il va falloir prévoir quelques vêtements… mais pas question de surcharger vos sacoches.

L’idée ? Une garde-robe minimaliste, technique et modulable. On privilégie les matières respirantes, qui sèchent vite et ne freinent pas votre coup de pédale.
En journée, alternez entre deux t-shirts techniques, un short de rando ou un cuissard (selon votre seuil de tolérance fessière), et une veste imperméable pour affronter les giboulées surprise. Si le vent se lève, des manchons et un maillot à manches longues garderont vos bras à l’abri sans trop d’encombrement.
Côté petits accessoires : un tour de cou technique, une paire de mitaines, des lunettes de soleil, un casque et un gilet fluo seront vos meilleurs alliés sur la route.

Et si le thermomètre chute, glissez dans vos sacoches un t-shirt thermique, une doudoune compacte, un collant long et des gants bien chauds. Vos orteils frileux vous remercieront aussi pour les surchaussures.

Que vous partiez pour trois jours ou trois mois, un bon équipement fera toute la différence. Et une fois que vous aurez fait le tour du monde à vélo, vous serez sûrement content de retrouver votre Vélib’, toujours fidèle au poste !


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