5 choses que vous ne saviez pas sur Edith Piaf

On ne présente plus la Môme. Figure emblématique de la chanson française, Edith Giovanna Gassion menait sa vie comme elle chantait : avec intensité et passion. Mais connaissez-vous tous les secrets de Piaf ? Voici quelques anecdotes méconnues sur la vie de cette icône.

 

Mythique de sa naissance à sa mort

La légende d’Edith Piaf commence dès sa naissance : elle serait née devant le 72 rue de Belleville, sous un réverbère et droit sur la pèlerine d’un agent de police ! Une plaque commémorative a beau confirmer l’anecdote, la Môme est bien née à l’hôpital Tenon, rue de la Chine à Ménilmontant, à 5 heures du matin. Le 72 rue de Belleville, c’était en fait le domicile de ses parents.

L’attrait pour l’extravagant la suit jusque dans sa mort : Edith Piaf décède le 10 octobre à l’Enclos de la Rourée à Plascassier, près de Grasse. Sa dernière volonté étant de mourir à Paris, son corps est ramené en ambulance boulevard Lannes où le décès sera constaté, le lendemain, à 11 heures du matin. Après tout, naître et mourir sont d’un commun : autant être original.e…

 

Piaf tricotait

Toute sa vie, Piaf s’adonna au tricot. Après avoir été repérée chantant près de la place de l’Etoile par Louis Leplée, elle donnera sa première représentation au Gerny’s, un cabaret prestigieux situé près des Champs-Elysées, en octobre 1935. Alors qu’elle était vêtue d’une jupe et d’un pull noir dont elle voulait terminer une manche, Leplée la fit monter sur scène avant qu’elle n’ait fini son tricot. La manche manquante fut dissimulée sous une écharpe de soie blanche offerte par la comédienne Yvonne Vallée et cette tenue n’empêcha pas la jeune Edith d’impressionner le public par son talent brut.

 

Entre collaboration et engagement ?

La Môme vécut pendant la guerre dans une maison de rendez-vous rue Paul Valéry (anciennement 5 rue Villejust) dans le 16ème arrondissement, située à deux pas du quartier général de la Gestapo au 93 rue Lauriston.

Habitant un appartement au-dessus des chambres galantes, elle ne fut cependant pas inquiétée lors de la Libération. Pourquoi ? Peut-être parce qu’elle se rendit dans les stalags afin de soutenir le moral des prisonniers français, comme le 18 août 1943 à Berlin. Elle ne put y chanter “Mon légionnaire”, chanson interdite à l’époque mais se fendit d’un “Où sont-ils mes copains”, dont les paroles restaient bien transparentes à qui voulait les entendre (“Où sont-ils, tous mes copains / Qui sont partis un matin / Faire la guerre ?”).

 

Une franchise piquante

Lors de leur premier rendez-vous en tête à tête, Marcel Cerdan l’invita dans un drugstore où le dîner fut mangé rapidement, les deux amoureux étant au comptoir, juchés sur de hauts tabourets… Et où l’addition fut de quarante centimes. Un rendez-vous bien loin des goûts et des habitudes de Piaf : elle piqua ainsi Marcel d’un “Et bien, vous alors, quand vous invitez quelqu’un, vous ne vous ruinez pas”.

 

“Non, je ne regrette rien” tient à un pneumatique non arrivé à destination

Une des chansons les plus connues d’Edith Piaf tient au hasard (s’il y en a un, quelque part).

“Non, je ne regrette rien”, dont les paroles sont écrites par Michel Vaucaire et la mélodie par Charles Dumont, devra attendre quatre ans avant de lui être proposée. La Môme déclinera par trois fois un rendez-vous et lorsque les deux compères se rendront devant son domicile, ils trouveront d’abord porte close. Danielle Bonel, secrétaire d’Edith, tentait en vain de les contacter depuis la veille et leur avait adressé le matin même un pneumatique pour décliner, Edith étant souffrante. Mais heureusement, “puisqu’ils sont là, Danielle, laisse-les entrer” affirma Piaf… Ce qui lui évita justement tout regret, cette chanson devenant un de ses plus grands succès.